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Union Générale des
Travailleurs de Côte d'Ivoire
Siege Social
Bourse du Travail de Treichville
Adresse
05 BP 1203 Abidjan 05
Téléphones
(225) 21 24 09 78
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(225) 21 24 08 83
Site Web
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Email
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JOURNEE MONDIALE D'ACTION POUR LE TRAVAIL DECENT
 

Allocution de Monsieur ZADI Kessy Marcel
Président du Groupe CIE - SODECI

   


 

Monsieur le Ministre

Monsieur le Président de la CGECI

Monsieur de Secrétaire Général de l’UGTCI

Monsieur le Maire

Mesdames et Messieurs les Chefs d’Entreprise

Messieurs les Secrétaires Généraux des Syndicats

Honorables invités

Mesdames et Messieurs,

C’est avec un réel plaisir que je prends la parole, pour dire combien je suis touché par l’invitation qui m’a été adressée par le Secrétaire Général de l’UGTCI, pour prendre part à cette grande journée d’action organisée par la Confédération Syndicale Internationale à travers le monde.

Il est plus qu’opportun que l’UGTCI s’associe à ce mouvement international dans un monde de plus en plus ouvert et global. Un monde dans lequel l’interdépendance et l’interaction sont devenues la règle.

Pour que le monde devenu un village ait tout son sens, il faut bien que les organisations de nos pays (entreprises et syndicats) ne soient pas seulement des consommatrices des idées venues d’ailleurs. Il faut bien qu’elles apportent aussi au monde, dans un forum comme celui-ci, leurs expériences et leur vécu. C’est le grand intérêt de cette Journée.

Au-delà des préoccupations d’ordre universel, le thème retenu « Journée mondiale d’action pour le travail décent » nous donne ainsi l’occasion, dirigeants d’entreprise et travailleurs d’ici,  de réfléchir sur notre responsabilité respective et notre coopération dans la création de la richesse au sein de l’entreprise.

Les questions à l’ordre du jour telles que le droit au travail et tout ce qu’il entend, la solidarité et l’éradication de la pauvreté et des inégalités, sont des sujets qui sont au centre des préoccupations de nombreux gouvernants, chefs d’entreprises et syndicats.

Mais le problème pour nous en entreprise se pose de la façon la plus concrète qui est la suivante :

  • Premièrement : Comment motiver et encourager le personnel à créer plus de richesses et donc à créer plus de travail à offrir pour combattre la pauvreté ?
  • Deuxièmement : Est-ce possible de promouvoir une politique de solidarité et de lutte contre des inégalités sans création suffisante de richesses ?

La première interrogation nous interpelle sur le rôle des managers de l’entreprise mais aussi et surtout sur celui des syndicats. Les syndicats et leurs délégués du personnel sont pour moi un relais indispensable dans la chaîne de communication au sein de l’entreprise.

Bien que certains syndicats fassent souvent du tort à leurs entreprises en se montrant radicales et hostiles à tout dialogue social, je suis radicalement opposé à toute politique de musellement ou de liquidation de syndicat.
Je les considère comme partenaires à part entière indispensables au bon fonctionnement de l’entreprise. Dirigeants d’entreprise et travailleurs sont sur un même bateau. Contrairement à ce que l’opinion répandue pense, leur destin est intimement lié.

En effet, ce dont les dirigeants africains ont besoin, c’est de créer les meilleures conditions pour l’implication des travailleurs et de leurs syndicats dans la prise de décision. Ils ont aussi besoin de motiver leurs travailleurs pour accroître leur productivité et créer ainsi plus de richesses. L’expérience que je vis me montre que le soutien des travailleurs et la paix sociale conditionnent le progrès de l’entreprise.

Quand l’entreprise prospère et que les emplois sont maintenus ou se créent davantage, la demande de travail trouve une réponse et la frontière de la pauvreté se rétrécit d’autant.
Est-ce possible de promouvoir une politique de solidarité et de lutte contre des inégalités sans création suffisante de richesses ?
Cette deuxième interrogation pose à mes yeux le problème crucial de l’offre sociale face à une demande de plus en plus forte, du fait de la crise économique et ses effets néfastes multiformes.

Dans mes entreprises, j’ai coutume de dire à mes collaborateurs que la pauvreté ne se partage pas. Autrement dit, l’entreprise ne peut prendre des initiatives de valorisation de salaires, d’attribution d’avantages divers et de dons au profit des tiers à la seule condition qu’elle crée plus de richesses et que son équilibre financier soit préservé.
Une entreprise dont les résultats ne progressent pas suffisamment et qui entreprend une politique hasardeuse de redistribution hypothèque son propre avenir. La solidarité vue sous le seul angle salarial a un coût que les entreprises africaines en crise ont beaucoup de mal à supporter.
Le seul moyen pour les entreprises comme les nôtres de promouvoir une politique de solidarité et de lutte contre la pauvreté et les inégalités est d’imaginer des voies originales.

La création des Fonds sociaux dans nos entreprises a répondu à ce besoin pendant longtemps. Ces derniers temps, j’ai amené les travailleurs à créer un Mutuelle d’épargne et de crédit pour donner une nouvelle dimension à la politique de solidarité et de lutte contre la pauvreté dans nos entreprises.
Avec cet instrument de promotion sociale, les travailleurs de nos entreprises trouveront des motifs supplémentaires de s’impliquer dans leur travail quotidien et de contribuer en même temps à la création des richesses dans leurs communautés. Avec leur Mutuelle, ils s’ouvriront peut-être le chemin de l’enrichissement.
Je les soutiens et les encourage dans cette initiative économique et sociale, parce que le patron en Afrique ne doit pas avoir le regard fixé uniquement sur le tableau de bord de son entreprise. Il doit se préoccuper aussi de la vie de ses collaborateurs.

Pour de telles initiatives encourant à l’éradication de la pauvreté et à la réduction des inégalités dans notre pays, nos travailleurs ont besoin aussi d’être soutenus par leurs organisations syndicales et leurs confédérations.
Pour notre part, le succès de telles actions, modestes soient-elles, augurent des lendemains meilleurs pour nos entreprises. Si ces actions de développement durable se multiplient, c’est l’emploi qui gagnera quelque chose. C’est aussi la pauvreté omniprésente qui s’éloignera un peu plus de nos communautés.

Je vous remercie

 

 
 
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